Que vous voyagiez solo, en duo ou en groupe de copains, faire des rencontres en voyage reste une expérience unique voire la plus belle de votre trip ! C’est souvent LE point bloquant pour partir en solo, la peur d’être seul, de ne rencontrer personne, de s’attabler solo au resto ou de louper des opportunités par crainte de se lancer. À l’inverse, quand on part en groupe, on a peur de louper une version authentique, spontanée du voyage tout en étant rassuré de pouvoir échanger avec ses amis. Dans tous les cas, une fois que vous êtes lancés dans votre trip, les conseils de nos backpackers vont pouvoir vous aider !
Les astuces pour rencontrer des gens en voyage
Utiliser les réseaux sociaux
Pour les Dancing Trotters, c’est ce qui fonctionne le mieux “Toutes nos rencontres ont été faites grâce à Instagram. En effet, on a recherché par hashtag #dancingindublin #dancers #dancinginthestreet etc nos rencontres sont nombreuses et nous ont toutes apportées quelque chose de différents. Notre dernière rencontre avec Lucille à Dublin a été incroyable ainsi qu’une de nos premières avec Tabata à Madrid. Ces 2 femmes ont en commun d’avoir su nous transmettre le bonheur et l’énergie que la danse leur apporte tous les jours, mais aussi leur joie d’enseigner et de partager cette passion.”
Pour Les Pauline aussi c’est un bon plan ! “Lors de mon trip à Bali, j’avais rejoins le groupe facebook “Les Français à Bali” plutôt pour savoir les dernières actus type tremblements de terre et mafia locales ahah mais je me suis vite aperçue que c’était une mine d’or pour trouver un petit groupe qui part en excursion ou un futur ami pour boire des bières au sunset ! Chacun y va de sa proposition pour partager un moment, c’est très sympa !”
Favoriser les endroits propices
Pour Let’s Clo, certaines activités ou logements sont cools pour se faire de nouveaux amis “Tous les lieux sont propices… surtout les auberges ! Dans la chambre, dans la salle commune mais aussi en prenant le bus, le train, en mangeant sur un étal de marché, en visitant un lieu ! Choisis des dortoirs plutôt que des chambres privées, participe aux activités proposées par les auberges, fais les free walking tours (dans toutes les grandes villes du monde)… avec ça, je te garantis que tu vas rencontrer du monde ! Tout le monde est comme toi, voyageur avec la même envie : découvrir le monde et rencontrer du monde ! Ça commence toujours par se présenter mais on ne sait jamais quand ça finit ! 😉 “
De même pour les Dancing Trotters qui ont privilégié les logements collectifs pendant leur trip “Pour les danseurs, nous avons utilisé Instagram qui nous permettait de bien cibler les personnes qu’on souhaitait rencontrer. On a aussi utiliser Couchsurfing, pour pouvoir loger chez des locaux, gratuitement. On a notamment eu l’occasion de rencontrer et de dormir chez des couchsurfer à Lisbonne et à Patras et d’en rencontrer un à Rome. La plupart des gens sur ces plateformes sont vraiment altruistes, par exemple en plus de l’hébergement, ils nous ont tous proposé de partager un repas, un après midi, de nous montrer leurs lieux préférés …”
Pour les Immergés et leur trip à vélo, il y a forcément des situations propices aux rencontres comme “se forcer à demander de l’eau à la population, dormir chez les gens (surtout quand il pleut), demander son chemin, voir d’autres voyageurs itinérants : dès qu’on apercevait un cycliste avec des sacoches pour vélo, une conversation s’engageait !”
Se laisser porter
Pour Let’s Clo, l’inquiétude cède vite la place aux rencontres “J’étais un peu inquiète avant de partir pour mon premier voyage car j’avais lu beaucoup de choses à ce sujet mais j’avais peur que ça ne se passe pas comme ça dans la réalité… À peine arrivée à Bangkok (ma première destination), j’ai rencontré un garçon dans mon auberge avec qui j’ai visité Bangkok les 3 jours qui ont suivis ! Et ce n’était que le début… il n’y a aucune astuce si ce n’est ne pas hésiter à engager la conversation, à se présenter, à demander son chemin, à demander l’heure… toutes les excuses sont bonnes et boum, la conversation est engagée et vous faites une nouvelle rencontre !”
Pour les Immergés, rester très ouverts permettra de partager de bons moments (logique !) : “Même si on est fatigué, que la journée a été longue et qu’on a aucune envie d’entamer une conversation, il est impératif de se forcer, du moins au début, pour que ça devienne naturel. Même si ça peut paraître naïf en apparence, n’oubliez jamais que c’est les rencontres qui font un voyage. À consommer sans modération donc, mais sans abuser de la générosité des hôtes. Avoir la même veste, le même vélo, le même pantalon, la même casquette, et les mêmes chaussettes (photo), met en confiance les personnes qu’on croise ! De manière plus générale, vous serez toujours plus enclins à faire des rencontres si vous vivez votre voyage à fond ! Les gens sont naturellement curieux, et voudront connaître votre projet s’ils voient qu’il a un sens pour vous !”
Une phrase pour ceux qui ont peur de ne rencontrer personne en voyage ? Je te comprends, je ne pensais pas que je rencontrerais autant de monde en voyage mais sache que ça n’arrivera pas à moins que ton plan soit de voyager dans une grotte ou dans un désert ! Ce n’est pas possible de ne pas rencontrer du monde en voyage !
Les plus belles anecdotes de rencontres en voyage de nos backpackers
Pour les Dancing Trotters, les belles rencontres, on en fait tout le long du voyage… “Que ce soit des voyageurs avec qui on partage un bout de route ensemble pendant quelques jours voire quelques semaines et avec qui on créé un lien unique et que l’on a l’impression de connaitre depuis de nombreuses années. On devient plus proche d’un autre backpacker en quelques heures que nos meilleurs amis en quelques années ! Mais les belles rencontres se sont aussi celles avec les locaux. Quand on découvre de nouvelles cultures, de nouvelles traditions, de nouvelles façons de vivre… ce n’est pas toujours facile en fonction du type de voyage que l’on fait (car on ne rencontre malheureusement pas beaucoup de locaux dans les auberges de jeunesse) mais c’est vraiment chouette quand ces rencontres se font ! Les backpackers ont les rencontrent facilement en auberges, dans les bus, les lieux touristiques… là ou je vais, un autre backpacker y sera surement 🙂 Pour les locaux, c’est plus au fil des rencontres, ça peut être un ami d’ami, la personne qui tient un boui boui ou une auberge avec qui on échange quelques mots ou quelques anecdotes… le voyage est fait de rencontres et de surprises ! :)”
Pour Les Pauline, le plus drôle est quand l’histoire continue après. “Pendant notre tour du monde, on a rencontré au Brésil les 2 serveuses de notre auberge de jeunesse que l’on a recroisé 3 mois plus tard à Amsterdam puis 1 an après à Dublin et enfin elles sont passées chez nous à Paris ! Pareil, on avait rencontré un “pote de pote” à NYC, que l’on a retrouvé à Tokyo puis à Biarritz cet été ! C’est une grande famille les backpackers et quand vous partez souvent, vous êtes sûrs de recroiser quelque part dans le monde vos potes d’un jour – qui deviendront des potes de toujours !”
Les Immergés nous ont quant à eux régalé tellement ils ont d’anecdotes liées à leurs rencontres en voyage :
“La rencontre la plus inoubliable a sans doute été celle de notre confinement au Pérou ! Arrêtés par la police péruvienne, nous avons eu l’ordre de trouver en urgence un lieu de quarantaine et d’y rester jusqu’à nouvel ordre. Problème : nous étions perdus en pleine campagne péruvienne. Dans la précipitation, et sans savoir combien de temps nous allions rester bloqués, nous nous sommes réfugiés dans le premier “hôtel”, à 30km de Cusco, tenu par une famille de 25 personnes qui avait hérité du lieu. Nous étions les seuls hôtes, un mois durant, et avons progressivement basculé de client à “membre de la famille”, en quelque sorte. Rien de mieux pour connaître la culture et la population d’un pays ! Nous avons bien sûr fait d’autres rencontres inestimables durant notre périple, en voici une petite liste :
- La plus atypique : Un agriculteur bolivien qui vivait avec sa famille, perdu dans la montagne, à 4000m d’altitude. C’était notre 2ème jour, nous franchissions ce col à vélo, essoufflés par l’altitude, trempés par la pluie, et nous entendions un orage qui se préparait. Nous avons donc été forcés de trouver un abri avant la nuit, et nous nous sommes finalement réfugiés dans son poulailler ! Pour l’anecdote : nous étions alors à environ 10 km de la frontière péruvienne, mais ce sexagénaire n’avait jamais quitté son pays…
- La plus amusante : Le jour de l’état d’urgence au Pérou, nous avons rencontré un brésilien qui fuyait la ville de Cusco. Celui-ci était à vélo, avec une cagette à l’arrière de son vélo et un gros sac de rando dans son dos. Il disait que l’armée s’était déployée à Cusco, qu’il fallait fuir le pays, et il entreprenait de rentrer au Brésil à vélo ! Nous étions alors à des centaines de kilomètres de la frontière. Nous n’avons plus eu de nouvelles de lui depuis…
- La plus utile : Un réparateur de vélo à Juliaca, une ville près du lac Titicaca. Après avoir broyé notre pignon de vélo, nous avons dû faire du stop pour rejoindre la ville la plus proche, avant d’errer dans les rues poussiéreuses et bruyantes, à la recherche d’un réparateur de vélo. Sans cette pièce, nous étions bons pour continuer notre projet en bus jusqu’à Lima. Finalement, après 4h d’errance, nous sommes finalement tombés sur ce réparateur qui nous a remis sur pied, notre sauveur !
- La plus simple : Durant notre traversée de la France à vélo, ce sont tous les hôtes qui ont accepté que l’on plante notre tente dans leur jardin ou grange. Les français sont bien plus ouverts et accueillants qu’on ne le pense. Pour n’en citer qu’un, un couple d’agriculteurs près de Gap chez qui on avait sonné pour dormir la nuit et qui nous ont finalement offert dîner et petit déjeuner.
- Les pires rencontres : Au Pérou, les chiens agressifs qui nous couraient après sur des centaines de mètres sont probablement dans le bas du classement des plus belles rencontres. Dans un autre registre, quelques jours avant le confinement, la population péruvienne avait peur du covid, et donc de nous (“los pestiferados”), et on s’est plusieurs fois vu refuser d’acheter de l’eau parce que nous étions européens. “
« Ce n’est que dans l’aventure que certaines personnes réussissent à se connaître, à se retrouver. » André Gide